Ce matin, 10 personnes ont participé à la sortie proposée par Gilbert Rochat, malgré le stratus tenace, la température peu engageante et une petite bise pas franchement bienvenue. Le but… observer les oiseaux d’eau hivernants des rives du lac de Neuchâtel.
Et tout a démarré sur les chapeaux de roue… Dès notre arrivée à l’observatoire au raz de l’eau de Champittet les surprises étaient au rendez-vous. Non pas le crépitement effréné des appareils photos des personnes déjà présentes mais 7 panures à moustaches qui se balançaient à l’extrémité des roseaux en se gavant de leurs graines, le butor étoilé immobile en lisière de végétation, plusieurs râles d’eau pressés d’aller se cacher dans la roselière, une grande aigrette à la chasse de petits poissons, un héron cendré, des gallinules poule d’eau. Puis, devant le grand observatoire, un martin-pêcheur et un épervier passent en trombe devant nous. Nous entendons également le chant des grives litornes et du pic épeiche, les tarins des aulnes en groupe, au sommet des arbres.
Un seconde halte à Yvonand nous a permis d’observer un attroupement d’oies cendrées tranquillement posées sur un banc de sable, accompagnées d’une bernache nonnette. Un peu plus au large, les garrots à œil d’or ne cessent de plonger à la recherche de nourriture. Et, sous une branche, un martin-pêcheur en boule lutte contre le froid. Le plus intéressant à observer, ce sont les troncs d’arbres de taille très respectables, rongés par les castors, prêts à tomber et dont l’écorce leur servira de nourriture hivernale.
Pour pique-niquer à l’abri de la bise, nous nous sommes dirigés vers l’embouchure du Mujon, à Yverdon. Heureusement, une table disposée sous un couvert n’attendait que nous. Nous avons pu ainsi nous réchauffer un peu en buvant des boissons chaudes et en mangeant nos sandwichs. Nous avons encore ajouté à notre liste déjà bien fournie des canards pilets, des sarcelles d’hiver, sans oublier tous les autres oiseaux habituels des lacs, goélands, mouettes, colverts, grèbes huppés, foulques, …
Une dernière halte vers l’aérodrome d’Yverdon ne nous a pas permis d’observer la bécassine ou quelques petits limicoles. Nous en avons profité pour nous réchauffer dans le restaurant en buvant un café bien mérité.
C’est avec cette sortie que nous concluons l’année 2021. Espérons que l’année prochaine nous apportera des nouvelles rassurantes par rapport à la pandémie et que les observations seront encore plus belles.
Gilbert Bavaud