Le lac de Bret, comme la plupart des points d’eau, est utilisé par des batraciens lors de leur période de reproduction.
C’est dès le mois de février, et pour quelques mois, que plusieurs espèces de batraciens se mettent en route de leur territoire hivernal pour se rendre sur leur lieu de reproduction afin de s’accoupler et de pondre leurs œufs.
La plupart des batraciens ne vivent pas dans un étang mais dans des forêts, bosquets, champs, proches d’une zone humide et ne visitent les points d’eau que pour se reproduire. C’est le cas des grenouilles rousses, tritons alpestres, crapauds communs principalement pour le lac de Bret. Il y a aussi des grenouilles vertes dans le lac, elles, par contre, vivent toute l’année dans le lac et sur ses rives.
Comme le trajet de migrations des batraciens traverse des routes avec le risque de se faire écraser, le GANaL a organisé la pose de barrière en plastique pour intercepter les batraciens migrateurs. Ces barrières empêchent les batraciens de continuer leur chemin. Ils la longent et finissent par tomber dans un seau enterré placé sur leur route contre la barrière.
Il faut ensuite, tous les soirs et matins, se rendre sur place pour contrôler les seaux pour voir si des batraciens sont tombés dedans. Ensuite, après un comptage des prises, ils sont relâchés de l’autre côté de la route, proche du lac, où ils peuvent poursuivre leur périple. Les données sont ensuite envoyées Karch, les responsables du suivi des batraciens pour notre pays.
Généralement, les mâles arrivent les premiers. Concernant les grenouilles et crapauds, ils attendent les femelles, puis s’accouplent. Le mâle reste fixé sur le dos de la femelle. Lorsque celle-ci se met à l’eau pour pondre ses œufs, le mâle dépose dessus sa semence pour les féconder. Les œufs sont ensuite abandonnés dans l’eau et vont se développer pendant 2 à 3 semaines avant de se transformer en têtards. Chez les grenouilles rousses les œufs sont regroupés en amas de boules, elles pondent généralement toutes au même endroit. Les œufs des crapauds communs sont disposés le long de cordons gélatineux entourés autour de la végétation.
Concernant les tritons, le mâle ne se met pas sur le dos de la femelle. Il dépose au fond de l’eau le spermatophore que la femelle va recueillir pour féconder ses œufs. Elle les dépose ensuite un à un, sous des feuilles immergées.
Les femelles quittent rapidement le plan d’eau après avoir pondu. Les mâles restent encore un peu pour attendre des femelles retardataires éventuelles. Puis ils s’éloignent également des plans d’eau pour regagner leur territoire de chasse.
Merci à tous les participants pour la construction de la structure et le relevés des batraciens, en espérant que cette action pourra être reconduite à l’avenir. Mais ça ne dépend plus de nous….
