Cette sortie n’a pas pu avoir lieu. La météo prévoyait de gros orages en montagne à partir de 13h30, la sagesse nous a fait changer de destination. C’est donc en plaine, plus précisément aux étangs de Chavornay que nous nous sommes rendus.
Et il faut dire que nous n’avons pas été déçus. Dès notre arrivée à la palissade au raz de l’eau, les hérons pourprés avec leur long bec, leur cou mince, brun-roux traversé des bandes noires étroites, chassaient pour nourrir leur progéniture. Les très farouches blongios nains volaient d’une roselière à l’autre, se perchaient un court instant sur des tiges de roseaux et disparaissaient très rapidement. Sur un saule, une femelle busard des roseaux passait du temps à se nettoyer les plumes et à se nourrir. Son nid, construit dans les roseaux, devaient se trouver relativement proche, le mâle ayant même fait une courte apparition. Les chants des rousseroles effarvattes et turdoïdes, celui de la locustelle luscinioïde, des jeunes foulques emplissaient nos oreilles. Le moment « tendresse » a été l’apparition de la famille cygnes avec ses petits et surtout de la femelle harle bièvre dont les poussins, qui n’arrivaient pas à suivre le rythme imposé, se perchaient sur le dos de leur mère.
Un saut ensuite à l’autre observatoire nous a permis d’observer un magnifique bruant des roseaux, de nombreuses mésanges et des rousseroles effarvattes, furtivement. Mais également des fuligules morillons, hérons cendrés, grands cormorans. Nous avons ensuite contourné la réserve pour revenir vers notre point de départ. Moins d’oiseaux à observer mais de nombreuses libellules et agrions, des papillons et même une couleuvre à collier nageant rapidement près du bord.
C’était l’heure de trouver un endroit pour le pic-nic. Direction la colline du Mormont, dans la zone du canal d’Entreroches, ou un pré devait nous permettre d’admirer des orchidées. Ce sont les papillons qui nous ont accueillis… et les moustiques! Après un bon repas, heureusement sans la présence de ces petits insectes volants si énervants, nous avons dû nous résoudre à rentrer, le ciel devenant très menaçant.
Gilbert Bavaud